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28/05/2011

110. mes envies demeurent



J'attends vos angoisses, je les absorbe comme une éponge, la nuit je me couche dans votre soie que je brûle le lendemain matin avant de partir sous un soleil resplendissant d'un autre monde. J'emmerde les pétasses séculaires enveloppées dans du rose-qui-n'est-pas-rose, elles ressemblent toutes à des chamallows informes, c'est navrant cet esprit de mouton. Je vomis mes tripes après des whisky à sept euros pièces dans des fiestas infâmes loin de vous, de vos idoles, de vos corps meurtris par les souillures de la veille. J'étais moi aussi dans cette soirée, j'ai vu les femmes belles que je n'aurai jamais, j'ai senti de leur corps la chaleur démoniaque qui exultait. Je pleurais au fond de moi le manque de condescendance, mais savez-vous gentes personnes qu'avant j'étais aussi un démon? c'est surprenant, n'est-il pas? J'étais un démon pire encore que vos ex réuni(e)s, croyez-moi. Et maintenant j'erre les mains dans les poches ma sale gueule dans des soirées branchées de vos cerveaux débranchés en me disant que la vie fait bien son oeuvre à me punir de la sorte, je souffre, je pisse, je bois, j'éjacule... Vos soirées sont énormes, ridicules à souhait, vos discussions me navrent, je me désole de perdre mon temps de la sorte, je me rassure en me disant que la prochaine fois j'écouterais mon instinct, fuis, va t'en, sors de là.

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