Hier j'étais dans les limbes, cette espèce de boîte branchée à la mode ou quelques gamines péroxydées viennent s'agiter dans l'espoir de se faire troncher juste après. Mauvais whisky et interdiction de fumer, sueur rance, que demander de mieux? J'écoutais des sons saturés, des airs rock javellisés, des morceaux hybrides frisant l'incontinence verbale, c'est à dire une phrase qui sauve le reste, passée en boucle. Dans notre société de consommateurs avertis ou non, sièges et tables n'existent plus, il faut s'user à la chaîne, on pousse tout le monde sur la piste de danse, si tu peux aussi oublier plusieurs billets en pleurant sur la barmaid bien trop bonne pour le pauvre nabab que tu es, c'est mieux. Alors la part animale se déchaîne, on saute de jeunes vierges sodomites dans le noir en priant qu'elle ne remarque pas une fois que la lumière est revenue à quel point l'être humain est laid, que ce viol consenti n'en est pas un, que tout est illusion. On reprend route, on se couche dans les draps moisis de la veille avec cette odeur de cyprine qui galope de l'entre-cuisse jusqu'à tes doigts la tête remplie de souvenirs de oh! et de ah! Mick Jagger est bien mort, son fantôme s'agite lentement sous ton nez, on a démembré son cadavre pour l'exposer dans tous les médias, sur la terre comme au ciel flotte encore dans l'air les vieilles molécules radioactives du matin: nous sommes les véritables enfants de l'atome, ne vous trompez plus.
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overdose(s)