puisque j'imagine dressée en moi la colonne infâme de tant d'innocents meurtris, leurs voix rocailleuses à jamais perdues clamant d'un italien qui se voulait langue d'amour des maux d'un seul homme s'exprimant, Parini, et que je reprend ici:
Quando tra vili case e in mezzo a poche
Rovine i' vidi ignobil piazza aprirsi.
Quivi romita una colonna sorge
In fra l'erbe infeconde e i sassi e il lezzo.
Ov'uom mai non penetra, però ch'indi
Genio propizio all'insurbe cittade
Ognum rimove, alto gridando: lungi,
O buoni cittadin, lungi, che il suolo
Miserabile infame non v'infetti.
(...Entre ces maisons abjectes et au milieu de ces ruines chétives, je vis s'ouvrir l'odieuse place. Là une colonne se dresse solitaire parmi les herbes stériles, les pierres et la fange, où nul homme ne pénètre; car un génie propice aux cités lombardes en écarte chacun, en criant: Arrière, ô bons citoyens, arrière, de peur que le sol maudit ne vous souille de son infâmie!)
Alessandro Manzoni, à lire l'âme forte.
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