Organiser le voyage ou pas, partir au dernier moment puis se dire qu'il faut l'aventure pour oser l'impression d'en être changé. Tomber en panne, ici et là et vivre des péripéties du jour. Un parrain jamais connu que l'on retrouve, du sang dans les veines qui coulent tout doucement, le désir de s'organiser brutalement au dernier moment et toujours voir la mer. Mais chaque jour changer d'optique, un jour le sud et son soleil bien trop brûlant, l'autre jour la Roumanie un délire en voiture qu'on change à tout moment avec une personne en guise d'accompagnement - on est jamais sûr de qui on emmènera avec nous dans nos bagages.
Lire ou relire Bouvier quand il dit qu'un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Ne pas changer d'itinéraire(s), regarder devant, derrière, ce foutu rétro peut causer bien des remords d'incertitude. J'en ai connu de ces types qui partaient dans une longue agonie; un lent nuage de fumée. Puis c'est tout. Revenir avec le sourire aux lèvres mais revenir où quand partout ailleurs est un peu de chez vous? Je ne sais plus, je ne veux plus voyager, ni partir, mais je le veux oui, comme on l'annonce à tout le monde sur l'autel de la mairie. Fermer les yeux, se sentir de nouveau vivant avec ce souvenir quand on était sur la grande plage, les yeux fermés ou ouverts à contempler les étoiles dans le noir avec les sombres paroles de la méditerranée. Ne plus attendre, partir, partir loin sans revenir ici en tout cas avant un bout de temps.
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