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31/05/2011

108. the event



Elle est là tout près, alors elle est aussi là, toute proche de mon cerveau. De retour dans mes entrailles, la voici qui hurle plus belle la vie autour de mes veines prêtes à exploser. "Toute la journée je n'ai fait que penser à elle" n'oserais-je jamais me l'avouer, alors je l'écris pour le faire passer en douce. La pilule ainsi semble moins amer. Mes mains d'aujourd'hui sont défigurées par les coups de semonce de mes souvenirs contre les murs. Lancé à toute vitesse sur des routes trempées, masquant mes odeurs dans des cigarettes que je me promets tous les jours d'arrêter. La vie à grands frais. Elle est là, proche, dans les actualités c'est marqué ses heures de connection, je pourrais lui parler, je pourrais oui... Mais la voici redevenue distante, me voici redevenu fantôme, nous voici redevenus étrangers. Un instant j'ai failli rompre l'atome. Un instant seulement.

29/05/2011

109. Hughette







Ah mais oui c'est beau, elle pourra toujours me dire d'aller me faire foutre je galoperai dans un sens, chien fidèle au sortir d'une boîte à partouze qui en vient à pourlécher ses mégots, savez-vous monsieur/madame que le parti communiste... non il est trop tôt pour parler d'amour. Le consumérisme est l'opium du petit peuple, acheter plus pour gagner moins, faîtes confiance au capitalisme qui se trouve jusque dans le sexe des femmes! L'amour est une marque, autant que mes whisky différents, tout se consumme tout se consomme, nous sommes les moutons dociles de nos enfances que nous tentions de compter jusqu'à l'usure de la nuit glacée par manque de chauffage, la lucidité consiste à l'emprisonnement, l'embrigadement commence dès la maternelle, il nous faut acheter pour nous sentir vivant, il nous faut adorer pour acheter, il nous faut aimer pour se sentir libre bien qu'entravé de la tête au phallus. Nous sommes des bureaux d'archivage d'un passé révolu, nous sommes surréalistes au possible, nous ne sommes plus de ce monde mais bien de chez l'autre; l'aristocratie est votre nouvelle femme, que vous la trompez ou non, c'est du pareil au même, elle est une vieille putain jalouse de votre sang qui coule par intraveineuse dans des tubes moisis, elle est jalouse de vos pensées, elle est jalouse de ce qu'elle n'a pas. Cette vieille putain est dotée du troisième sexe qui bande mou pour mieux vous défoncer les orifices, mais ne voyez-vous pas que cette chimère bouffie n'a laissé de vous qu'une petite trace à l'avant d'un pare-brise sur la grande autoroute mondiale?

28/05/2011

110. mes envies demeurent



J'attends vos angoisses, je les absorbe comme une éponge, la nuit je me couche dans votre soie que je brûle le lendemain matin avant de partir sous un soleil resplendissant d'un autre monde. J'emmerde les pétasses séculaires enveloppées dans du rose-qui-n'est-pas-rose, elles ressemblent toutes à des chamallows informes, c'est navrant cet esprit de mouton. Je vomis mes tripes après des whisky à sept euros pièces dans des fiestas infâmes loin de vous, de vos idoles, de vos corps meurtris par les souillures de la veille. J'étais moi aussi dans cette soirée, j'ai vu les femmes belles que je n'aurai jamais, j'ai senti de leur corps la chaleur démoniaque qui exultait. Je pleurais au fond de moi le manque de condescendance, mais savez-vous gentes personnes qu'avant j'étais aussi un démon? c'est surprenant, n'est-il pas? J'étais un démon pire encore que vos ex réuni(e)s, croyez-moi. Et maintenant j'erre les mains dans les poches ma sale gueule dans des soirées branchées de vos cerveaux débranchés en me disant que la vie fait bien son oeuvre à me punir de la sorte, je souffre, je pisse, je bois, j'éjacule... Vos soirées sont énormes, ridicules à souhait, vos discussions me navrent, je me désole de perdre mon temps de la sorte, je me rassure en me disant que la prochaine fois j'écouterais mon instinct, fuis, va t'en, sors de là.

20/05/2011

111. cancer de la peur



de la guerre, ne me remerciez pas.