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27/03/2011

124. je n'aime plus


Et tous les océans sont gelés, les terres puent la merde, les rivières sont polluées, les montagnes contaminées jusqu'au nuage. à l'intérieur des villes ça pue encore l'infect, des immeubles dressés comme des pierres tombales, les grandes pancartes rabatteuses, le même tapage, le même topin, les légumes avariés jusqu'aux bouffes moisies à un niveau mondial. ça pue également le gras et l'obscène, c'est des couleurs vicieuses qui vous déchire les yeux en faisant jaillir vos entrailles, j'opère en irréel, je me moque de ce pour quoi je suis dépendant. Dans les caves on hurle pour se faire entendre qu'il faut du positif, vivre pour le meilleur et sourire. L'autre con gare sa bagnole n'importe où jusque devant l'ambulance car il ne pense qu'à son propre confort. Il veut de l'assistanat, le monde est con au demeurant. Y'avait aussi celle qui n'en pouvait plus de faire l'amour, de penser à son propre plaisir, de peiner les autres dans son confort, de ne regarder que son nombril. Il y'en a beaucoup trop des nombrilistes, pas que au jeu de l'amour. Les amis vont et viennent, ils n'hésiteront plus à tuer leur mère pour un petit magot quand ça sera enfin rentré dans les moeurs. l'injustice parcourt le monde, elle part en vadrouille dans chaque parcelle d'une planète décrépite, elle rigole dans son coin en attendant la fin. Les oiseaux paraissent voler à l'envers pour ne plus regarder en-bas, les animaux nous ressemblent de plus en plus en mieux, nous comprenons enfin qu'on s'est gouré de société, qu'on s'est gouré de combat, de pays, de planète, de vie, c'est pas ici que ça se passe pour le confort, c'est ailleurs. Veuillez passer votre chemin, au passage laissez-moi cette boule en vrac, perforez ce globe de part en part, vous avez bien raison de ne plus laisser de traces de votre futile existence, il faut toujours jeter ces brouillons à la poubelle me disait le con de la veille, il n'avait pas tort, mais il était con.

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