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24/08/2011

92. l'art(iste)



L’absurdité du présent intérieur, elle joue avec ses poupées sur la toile, s’amuse à couper le sexe humain pour le remplacer par ses jouets. Le sac enveloppant les courses devient la prison dans laquelle l’enfant s’étouffe. Indubitablement, elle devient marginale, elle fait froid dans le dos la sauvageonne mais moi je l’aime bien. Je la laisse faire ses petits dessins, sa fille est devenue la mère, la mère la fille. Elles recréent le monde toutes les deux, ensemble, la fille en tant que modèle, la mère peintre. C’est toute la culpabilité d’une enfance non-désirée, il ne fallait pas le dire, voilà, c’est dit, elle étouffe. L’ennui ennemi a fini sa course, maintenant c’est le cœur à l’explose pour vaincre le champ des possibles. S’amuser encore à greffer l’étrange, l’irréel, pour rompre la chaîne du temps. Le travail n’est plus routine, la routine n’est plus que du travail. L’horrible enfance est passée, le jeu des adultes sexués commence. Il faudra bien lui dire un jour que je l’aime pour ce qu’elle est, marions-nous, ayons des gosses, mourrons, et renaissons à nouveau. In utero, on sera directement emballés dans nos consommations d’adultes, on en ressortira déjà grand, le monde aura changé, un soleil nouveau se lèvera sur la terre.

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