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13/03/2012

62. Saint-Malo




Du Georges Perros que je ne connaissais qu'à peine, dont l'âme se découvrait tout juste du bout des doigts. La caresse intime du papier, l'amour d'un Michaux-inconnu, l'odeur du neuf mélangée au vieux de la couverture mais surtout ses mots sans cesser les étreintes:

Puisque tout est fatal et que l'ombre s'immerge
Dans les cristaux de deuil que sécrètent les jours
Puisque tout arbre sage a pour toute herbe vierge
Le prestige des dieux absents de leurs séjours

Puisque la mer abîme un rocher qui émerge
Acide une jetée embarque les balourds
Puisque le feu s'infecte en réduisant le cierge
Et qu'il croit s'endormir en violant le velours...

Et mourir de plaisir...
Puis mourir...

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