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04/11/2010

182. Roméro et Squelette


Une vieille musique au fond d'un bar, je suppose être du jazz, c'est un morceau assez lent, à présent, avec les vapeurs de l'alcool, je ne sais plus si elle chantée en anglais ou en français - ou dans une autre langue. J'ai la déprime au fond de mon café, j'en rebois un en espérant ne pas m'endormir et mes yeux sont penchés sur les trois doigts qu'il me reste de valide, mais pour combien de temps? Mon dos est voûté, j'ai mal partout, je ressens la moindre brûlure, je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit ni les mains aux multiples entailles. Je rebois un café en espérant que d'un bon je vais me lever, péter la forme, que la potion magique qui jaunit les dents fera son effet d'ici quelques secondes, aller mon gars, vas-y. De toute façon il ne me reste qu'une dizaine de minutes avant d'y retourner. J'ai envie d'aller aux chiottes aussi, sans y parvenir, le zombie du premier jour, en somme. J'ai décompté les jours sur le grand calendrier, un boulot de merde contre un boulot de merde, je touche bientôt le fond, je suis bientôt au bout de mes peines, mais à quel prix? Pour 1400 euros environ, la vie est belle, se ruiner la santé, ça n'a pas de prix, diras t'on pour paraphraser la pub. Merci.

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