Pages

29/01/2011

142. mystiquement parlant


J'étais vivant et ton corps sur mes lèvres. J'ai encore sur la bouche le goût du sable. La rumeur lancinante des vagues, cette carte postale de la mer où je ne suis pas. J'ai accroché des vieux tableaux sous les cocotiers, il pleut maintenant, mais j'ai toujours mes lunettes de soleil. Et cette petite musique de mort que je ne trouve nulle part, elle est là, sur un vieux disque rayé. J'avais ce vieux chat tournant en rond dans mon appartement, je l'ai relâché impasse des oliviers. Je lui ai dit: vis ta vie, loin de moi, où tu veux. Mais il m'a quand même suivi, alors on s'est refait la plage tous les deux. Même sous la pluie, il ronronne doucement à mes côtés, je me tue encore à la clope, à l'alcool, à l'envie de toi que je n'ai plus. Je tourne en rond aussi dans mon bocal, mais quand ma main caresse les poils du chat je ressens encore ton souvenir qui disait "comment l'appellera-t-on?" et moi qui répondait des surnoms débiles. Et puis un jour, un jour, tu es morte. impasse des oliviers. Alors je reviens en coup de vent vers toi, je vous rends bonheur, je me rends colère, j'aurai aimé ne jamais t'écraser sous les pneus de ma voiture.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

overdose(s)