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21/01/2011

143. génération en devenir


à vingt-cinq ans du matin l'alcool me monte doucement à la tête en ce soir mémorable d'hiver sans neige, et, dixit Graeme Allwright, les punaises me guettent. Les cendriers sont remplis, je pourrais signaler "après la fête" mais j'étais le seul fumeur attentif du lot, d'ailleurs il n'y avait plus de fête, rien que des retrouvailles. Nos fantômes éparpillés, justement. à vingt-cinq du matin sans croire en rien dixit l'Autre celui avec un grand X. J'écris encore des billets pour les désespérés à la petite semaine, je veux encore, je voudrais toujours. Mon sexe dans ton sexe, c'est selon. je suis encore un peu bourré mon père pardonnez-moi. les cendriers, disais-je, sont remplis à ras-bord. J'ai une démangeaison quelque part, sans savoir où, alors je me gratte tout le corps. Le monde se consume à petit feu, pas le vôtre, juste le mien. de temps en temps il se reconstitue, je devrais donc dire: "je vis un monde en perpétuel changement; je ne sais pas de quoi demain sera fait" ce genre de truc, quoi. Delphine me regardait de travers avec son chat sur les genoux et ses doutes en vrac. Je ne sais plus où j'étais, ni de quelle réception il s'agissait. j'ai mal à la tête. tout tourne en rond, tout part en vrac, ma maison est sans dessus-dessous. je suis maintenant le maître d'un monde au passé, mon passé, mes erreurs, mes jugements. Je m'allume une clope en lisant quelques pages, je me concentre sur le livre, sur des mots qui ne veulent rien dire, des petits bouts de phrases interrompus sous fond de rock désabusé. Les trompettes de la mort résonnent encore dans mon crâne. j'ai mal, je m'endors dans mon alcool, désenchanté le monde.

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