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24/02/2011

130. je veux j'aurais


D'ici je vois les bateaux, mon bel amour, et le coeur m'en dit de venir vous rejoindre. Les fidèles destriers maritimes m'attendent en charge, je les vois déjà proche du débarquement, et le grand général d'acier m'a prédit un avenir radieux. Mais ce n'est pas l'avenir que je vise dans mes jupons, mais vous entre mes cuisses, au fond de mon être, si profondément enfui en moi que plus jamais la guerre ne puisse vous détourner de moi. Je fais des rêves étranges, des sensations folles m'envahissent, mon âme est troublée, on me dit que vous n'en reviendrez pas. Sur la plage j'arpente de gauche à droite les bancs divins, moi aussi je suis prête à me battre, donnez-moi un fusil, arpentons fièrement ce champ d'honneur pour que tout soit fini au plus vite. Je mettrais ensuite des fleurs dans mes cheveux, on construira un nid d'amour, j'irai travailler chez Miss Dalloway sur la grande côte, dans son petit restaurant, le temps virera au soleil profond, à l'ôcre,couleur lila et violet-carmin de fin du monde pour nous émouvoir le soir au coucher quand, sur nos draps verts-bouteilles, vous me ferez l'AMOUR; n'ayons plus peur des mots ni de nous, n'ayons plus cette gêne. Faîtes-moi un enfant qu'on en parle plus, bon sang!

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