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08/10/2011

77. en annexe



La vieille Europe se meurt. Les bombes éclatent de partout, la guerre, le sang, les cadavres amoncelés dans les rues sur l’autel de la mort et de la destruction ont eu raison de plusieurs milliers d’années. La terre se meurt, dans les tranchées on s’apprête à fêter Noël au sein des vallées profondes ou plates qui peuvent encore se le permettre: ce sont-là les dignitaires de la destruction qui se croient encore en force. Ils ont un aigle doré pour les protéger, un petit homme semblable au diable pour certain, un sauveur pour d’autre, qui s’énerve à la moindre bourrasque. Le champagne coule à flots, les jolies filles vont du côté des vainqueurs, et vainqueurs ce soir ils le sont. Sur la carte du monde, une croix tordue étend ses bras de fer partout sur le continent européen, un peu plus ailleurs, à petits pas, on chuchote que la Russie demeurera rebelle encore cette année, le grand Napoléon n’a pas pu, le petit diable ne passera pas non plus. Pas grave, ce sera pour plus tard, quand la bombe atomique sera là, un savant n’est pas loin d’en trouver la formule.
Après la première guerre en est venue d’autres, nous étions européens, les soldats se battaient pour le peuple, dans les tranchées le sang coulait des deux camps mais jamais ne gagna autant les villes par la suite quand on remit le couvert. À la grande table des nations on pleurait aussi la guerre en Espagne, les défigurés de la guerre que les bombes n’avaient pas épargnés, la Chine ou encore la Pologne. Dans les rues un petit homme prenait la parole, montée en puissance du mal dans toute sa splendeur malgré un putsch raté et quelques années de prison. Le petit homme devenu chandelier inonda l’Allemagne de son Mein Kampf afin de se mettre le peuple dans la poche. C’est qu’après la guerre on mourait encore de faim, les hommes n’étaient plus des hommes, on reconstruisait trop lentement des pays en ruine. Entre deux guerres, les pays se méfient les uns des autres, on pense militaire, on envisage d’autres territoires pour assurer un avenir digne de ce nom. Le monde se transforme en poudrière prête à exploser, sur son grand tremplin royal, Adolf Hitler, ce petit homme, va enflammer le monde.
L’Italie et le Japon se rejoignent à l’Allemagne nazie, les drapeaux rouges à la svatsvika fleurissent bon marché, un aigle déploie ses ailes sur le vieux monde. Viendront ensuite la Hongrie, la Roumanie, la Yougoslavie et la Bulgarie de se lier à l’Allemagne. La Pologne prend les armes, se défend du mieux qu’elle peut puis perd. C’est l’entrée en guerre de la France et de la Grande-Bretagne. Suivront colonies et dominions à leurs côtés.

En 1940 l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège. La France aussi se retrouve occupée. Les îles britanniques deviennent alors le point d’hébergement des gouvernements tombés restés invaincus. En 1941 l’attaque sur Pearl Harbor par le Japon fait entrer les Etats-Unis dans la course en tant qu’ennemis du Japon et donc des forces de l’Axe. La République de Chine se range alors du côté des alliés ainsi que de nombreux pays d’Amérique Latine puis l’empire colonial français.

L’Italie se retourne contre l’Allemagne en 1943, Hitler envahit la péninsule occupée jusqu’à Naples.
La Hongrie tentera de se rebeller, sans succès, elle sera occupée par les forces nazies en 1944. Cette même année la Roumanie occupée par l’Armée Rouge rompt l’alliance avec l’Allemagne. La Bulgarie change aussi de camp ainsi que la Finlande.

L’URSS dans tout ça n’a pas su sur quel pied danser. Lorsque le pays attaque la Pologne en 1939, l’URSS semble dans le même camp que l’Allemagne. Même chose quand l’armée attaque la Finlande cette même année. Staline fournira pétrole, matières premières et communistes allemands réfugiés en URSS. C’est en 1941 que Staline changera son fusil d’épaule lorsque l’Allemagne tentera d’envahir la Russie sans succès. Le coût de ce retournement sera sans précédent, c’est l’Armée Rouge qui réglera son sort au deux tiers de la Wehrmacht en mettant hors de combat 85% des soldats.

Peu à peu, les alliés marchent sur Berlin.

Si la première guerre mondiale est restée militaire, la seconde sera celle des peuples entiers jouant le rôle d’acteurs avec les réseaux de Résistance entre autres tels que nous les connaissons de nos jours. N’oublions pas aussi les pirates Edelweiss, résistants allemands qui l’ont payé de leur vie.

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