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08/10/2011

81. ce soir je t'ai tué mon amour sans remord







Je m'en vais bientôt, je ne dormirai pas. Comprendras-tu la souffrance? je ne sais pas. Loin de toi je serai bien, je m'en vais loin de tes mots qui me blessent, qui me coupent en deux. Tu te joues de moi avec tes "je t'aime" d'un soir qui se transforment en "j'arrête de t'aimer" le lendemain sans raisons équivoque (et oui, il y en a une, il y'en a toujours une). Je m'en vais loin de toi, je m'en vais car tu le veux aussi, tu veux que je m'éloigne de toi afin que tu puisses me repousser, tu veux que je sorte de mes gonds, tu veux ma folie encore plus dérangeante...Mais moi je me souviens de la liste des choses à faire avec toi, des mille raisons qui faisait que le soleil se levait. J'avais ton souffle dans le creux de ma peau quelque part, tu jouais dans la maison du bout du monde avec le plus beau sourire qu'il soit. Nos enfants qu'on pendait aux crochets, tellement qu'il y en avait, nous les entraînions aussi à nous supporter. Nos jeux de mots étaient capable d'abattre les murs et l'amour était une force colossale. Mais il faut que je m'en aille pour ne pas que tu me détruises complètement, tu avais réussi à me rendre amoureux de nouveau mais sans savoir ce que tu veux et à jouer à ce jeu des parvenus irréels (ou était-ce le jeu du "je ne sais pas" moi-même je ne sais pas...) tu as réussi à jouer avec moi si fort que tu as brisé de nouveau cette confiance accordée ou cet amour que finalement j'en viens à me demander s'il existe. Tu restais mon âme soeur mais sans effort entretenu, sans sacrifice de ta part il n'y a plus rien. Je n'ai pas besoin d'explications, de tout savoir, mais oui, c'est vrai, j'ai une chose à savoir. Et tant pis si ces jeux tourneront sans cesse, je m'en suis lassé. Je ne veux plus savoir la réponse à cette énigme qui ne dure trop, vois-tu que moi aussi je sais jouer aux jeux perfides? et maintenant que tu as une raison de moins m'aimer - tu es une fille comme les autres; regrettablement tu ne connais rien de moi et c'est bien dommage. Tu as perdu de l'originalité, même ça, et je m'en vais sans le sourire, les larmes sur mes joues à mon tour de débiter tellement de maux enfouis au plus profond de mon être qu'ils éclatent à présent de toute part. Tu m'aimais? mais tu n'as pas su me retenir! Allons, ce n'était pas de l'amour, c'était un jeu de petite fille ne sachant ce qu'elle veut, prendre le thé ou jouer dans le bac à sable?
Et je m'en vais en traînant la jambe, espérant sans doute que tu me rattraperas à la dernière seconde, va savoir. J'aurais préféré que ces jours-ci tu me dises de patienter, que tu n'écrives pas ce foutu dernier article ô combien goutte qui fait déborder la mer de son lit. J'imaginais encore te surprendre à me surprendre, sentir ta main caresser ma joue, me faire une surprise juste une seule. J'imaginais aussi que tu puisses me dire ne part pas, je n'attendais que ça de toi pour me calmer et t'attendre. Et me voilà te faisant souffrir réellement au point que je m'en veux à ce point de rentrer dans ce cercle infernal, mais les dés sont jetés n'est-ce pas? Tu as voulu tout détruire sans nous laisser de chance, tant pis alors. Je continuerai seul sur ma route. Merci de ne m'avoir apporté qu'une illusion, d'avoir rouvert un trou mal placé dans mon palpitant, et merci de n'avoir jamais osé te confier à l'homme qui était pendant un temps le plus important dans ta vie. Que des choses que je regrette, et c'est pourquoi je m'en vais loin de toi en bousillant à mon tour sur mon passage: je ne reviendrai plus, c'est ce foutu article qui en a décidé pour moi, la raison expliquée qui fait que je ne veux plus souffrir: je veux vivre, oui, sans toi.

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