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08/10/2011

85. C'était une scène sensiblement identique quand Caroline est partie au beau milieu de la nuit



La lune est bien ronde, froide. Cette nuit-là il pleut sur Bruxelles. J'ai les mains au fond des poches, des cernes sous les yeux, mon âme est engourdie par l'ivresse du vin des réceptions lointaines. Malaparte m'accompagnait, pas grand chose d'intéressant. Suis rentré dans un café, du bruit, quelques personnes bruyantes, des fumées partout. J'ai envie de pleurer à chaque respiration. Cette chose en moi qui brûle, ça fait un mal de chien. Bruxelles en face d'un café les mains dans les poches l'envie de pleurer. Aux toilettes j'ai téléphoné sur Paris, j'ai salué mon frère. J'ai raccroché, j'ai allumé une clope, j'ai rappelé en France, je ne sais plus quelle ville, ni quel département, son téléphone sonne dans le vide. Elle n'est pas là. Des poings je frappe contre la paroi, mes mains finissent en sang, je pleure à cette stupide révocation. Je suis retourné m'asseoir en face de mon café attablé au milieu de Bruxelles et ses êtres irréels qui me suppliaient de les oublier à tout prix. Je ne pouvais pas me séparer des anges déchus, des guerres inhumaines, de tout ce que le monde avait commis de plus ignoble, je voulais, si c'était humainement possible soustraire ma douleur à celle des nations. Mais non ce n'est pas possible, c'était simplement cette foutue Bruxelles comme un hasard accidentel sur ma route pour aller à.................... je ne sais plus. Mais quelle est donc cette musique?

1 commentaire:

overdose(s)