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09/10/2010

194. réalité magique


il y a chez Tapiès quelque chose que je ne saurai expliquer de prenant, c'est comme resonger à ce film, la belle noiseuse, à l'art dans le faux mais le sens dans le vrai, totalement. l'action d'artiste, l'incompréhension, le lien aussi avec le modèle mais ça peut se faire sans modèle non?

transcendentalement correct.

c'est se retrouver d'un coup dans l'atelier de Van Gogh, il t'explique Gauguin, sa vie, sa peinture, son oeuvre, il t'offre un verre à boire avec son oreille coupée, de temps en temps il décroche de la conversation, mais l'explication est toujours la même.

aussi je revois De Staël et son ultime toile, celle de son suicide à travers le cadre de sa fenêtre, performance de l'absurde, le plein et le délié. quelques cloches sonnent, on intitule ça tout bêtement du nom de l'objet, dessous on incruste la manière: lithographie. et la date, 1991, et la taille, 120 x 79 cm.

y'en a encore un million, chez les viennois Klimt et Schiele, de ses idées macabres, loufoques, mystiques, géantes, de ces idées. le jaune des anciens corps, par exemple, chez Géricault, celui qui croyait avoir raison, Dali et son corps rapiécé. les nombreuses revues alors qu'on ouvre pour comprendre ont toutes des noms de hasard. Vieille destinée capricieuse qui un jour à fait d'eux les artistes d'aujourd'hui.
Alors oui, on comprend que la peinture est morte, vive la peinture.

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