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13/06/2012

26. les montagnes


ah comme tout va mal, comme tout est de travers.

Tes mots jetés sur de l'encre, dans du sable, écrits par terre, mal fichus et tombés-broyés-éclaboussés comme si la terre n'était plus ronde du tout.

Le silence ne me poursuit jamais, la tranquilité comme l'oiseau, de là où je suis je contemple l'édifice humain pitoyable. Ils sont tous en bas ces misérables individus, toi en hauteur, en bête fourvoyée dans ta montagne, isolé comme un sauvage.
"je suis un sauvage" tu te dis alors comme un autre l'avait dit avant toi.

Mais ici le naturiste revient au bungalow, tu retrouves internet au plus près des étoiles, ton portable vibre toujours, tu peines à t'endormir pourtant tu es entouré de la nature profonde et animale, aussi paumé qu'un robinson comme le voulait l'auteur.
Mais Robinson n'est qu'une fiction du vendredi, l'auteur est ici, perdu, mais pas totalement. La vie le rappelle, la population exige de lui une audience, il faut redescendre de la montagne sans le sou pour signer des papiers comme quoi on donne notre petite personne à la science, au diable, au travail et à notre bonne vieille France.
Alors regagnons la civilisation dans un bol d'air pur, pleins les étagères à mégôts et cap sur ce monde qu'on veut illusoire. Redescendons comme chaque pas qui nous fait souffrir contre autant de questions internes. Finalement l'amour n'est plus qu'un mauvais présage de plus, la vie ne vaut pas le coup d'être vécue comme ça, les grandes civilisations sont faites pour tomber et l'homme pour perdurer jusqu'à ce qu'il finisse par se bouffer lui-même. C'est certain.

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