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13/06/2012

29. la tonne


Sur mon trône de pacotille, avec mes lunettes de soleil explosées, je me suis refait le monde à moi tout seul. Délaissant l'Homme de Papier avec ses mystères qu'ils ne résoudra sans doute jamais. Oubliant la femme des menhirs, celle dont le coeur ne peut recracher que des chants bretons. Recrachant les infinis, ceux qui se veulent de tout mais ne sont rien. Enfouissant le sang, lui qui n'avait rien fait. Abandonnant de nombreuses chimères ainsi, puisque sinon ce n'est plus de la destruction, c'est du suicide. Je voulais me prévenir, il vaut mieux tout détruire pour tout reconstruire en plus neuf. Quitte à en laisser les âmes de ses amis. Dans le creux de mes mains caleuses j'avais vos idées, vos tonnes d'idées, ce matériau brut translucide qui peut amener les empires à leur perte. Et je souriais de ces kilos rocheux.

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