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26/02/2010

366. lettre à P.


Comment ça je ne dis rien? Mais à quoi ça sert puisque tu sembles tout connaître de moi, de mon boulot jusqu'à l'histoire entière de ma vie? Ca ne sert à rien de t'expliquer tout ça à toi, tu n'en vaux pas la peine. Et pourtant j'ai envie d'écrire quelque part ce que je pourrai te dire un soir de vengeance. Tout passe par le jugement, tu crois bon de m'avoir jugé, mais je peux te rendre la pareille et dire que derrière ta gueule toujours clôse se cache un type miné par la vie qui ne sait rien faire d'autre que se faire chier. Pourtant je sais bien que tu pourrais valoir mieux, mais tu ne te donnes même plus la peine de devenir quelqu'un de bien. Alors devant ta gueule fermée tu penses imposer le respect, mais ne vois-tu pas que tu passes encore plus pour un con stupide et ignare? Je préfère de loin entendre dire que je ne fous rien (ce que j'ai toujours assumé) plutôt qu'entendre des ragôts sur toi.

Mais juger après tout c'est rentrer dans ton jeu, c'est te dire la vérité, tout comme toi tu crois déceler la vérité. Mais y'en a-t-il une? Je ne pense pas. On vit selon moi dans un monde de cons où c'est chacun pour sa gueule. Qui peut bien prétendre à la vérité? C'est la plus grande farce de notre histoire. Il n'y a que nos sentiments sur le pavé et le chemin que l'on laisse derrière soi au moment de mourir. Ce n'est même plus vraiment un jeu de valeur, car je ne vaux pas mieux que toi ni l'inverse. Cette phrase-là est erronée, il n'y a pas de plus fausse route.
L'important c'est d'aller au bout des choses, de croire en soi sans faiblir. Ce dire qu'on vaut ce qu'on vaut mais que surtout c'est le regard des autres malheureusement qui forgeront ce qu'on a été une vie entière, bon comme mauvais. Alors libre à toi de devenir l'andouille aux yeux inquisiteurs des autres, libre à moi de devenir le bon gentil. On fait bien ce qu'on veut dans ce monde de fous, il est préférable même que nos autoroutes se démêlent, chacunes dans leur coin. Ne plus se parler, nous ne sommes pas tous faits pour nous entendre ni nous supporter et je m'en fous cordialement de ta défense et de tes opinions. J'écris par la haine mais je vais tenter de parler avec sagesse. Alors demain je te dirai bonjour, comme tous les autres jours avant, comme tous les autres jours après. Tu me prendras pour un con, encore et toujours, et je sais bien que tu ne répondras pas. Je ne rentrerai jamais dans ton jeu cela dit et ça aura le don de t'énerver encore plus. Au fil du temps je vais l'emporter, car au final je serai encore là, je tiendrai bon en pensant à l'argent. Je serai bête et discipliné, mais je continuerai jusqu'au bout pour te faire chier, pour ne pas te donner raison. Enfin de compte, si nous sommes embarqués sur la même planète on est décidément pas du même monde!


Et n'oublie pas de voir le sourire sur mon visage, ce petit truc un peu niais. Il voudra bien dire ce qu'il voudra dire.

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