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07/02/2010

380. y'a plus de pire, je suis ravi


Je ne sais pas les mots qu'il faut.

Dans la maladie je m'épuise, et mes mains tremblent encore de trop taper les vents.

Il est temps de s'étendre. Il est temps de s'étendre.


Je ne sais plus rien faire que de...

Non c'est vrai, je ne sais plus quoi faire.


Avec un peu de fantaisie j'ai appris les misères. Je me suis laissé aller. J'ai envie de couler encore dans le sillage des draps, suivre ce sillon qu'avait creusé un corps mort au-hasard dans les méandres des plis. Je dormirai quand je serai mort.


Une rue plus loin c'est déjà loin.


Tout se termine dans l'eau: certitude. On va réécrire les au-delà. On naît sauvé de la noyade. On survit la tête hors de l'eau. Trois petites bulles pour s'en retourner tout au fond, dans le néant, dans les eaux troubles et froides de ce je-ne-sais-quoi. Entre-temps on fait des petites annonces, on laisse la maladie nous gagner parfois. Des fois cette salope prend par surprise, dans le dos. Tout doucement, lentement.


Ne pas perdre courage.


Faire les p'tites annonces des choeurs au chômage.


Le corps éreinté, il faut user les dernières volontés même de nos morts.

Je ne suis pas de ceux qui laisse tomber les corps sur le sol. J'ai rêvé d'un monde envolé, nos corps s'enfuyaient jusqu'aux murs, l'amour se pendait aux lustres, c'était égocentrique de penser ça. J'ai écrasé le cafard un matin comme un mégot dans un cendrier.

Me voici éternel.

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