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02/02/2010

382. ne plus finir désormais


J'ai une maladie, une vraie ce coup-ci. ça coule tout le long de mon corps et ça me ronge les os de l'intérieur. ça me bouffe la peau, mon sourire et mes joues. Par orgueil je vous l'a cacherai, par vanité je ne nierai pas qu'elle n'est pas fictive. Mes maux sont parfois vérités folles, je me hais de tant de douleurs dont je ne suis pas responsable. J'ai une maladie qui est là, bien présente dans mon corps. Je vais terrifier le monde avec elle, mes mots amers couleront d'elle, et elle parlera par ma bouche pour couler jusqu'à mes doigts. J'ai une maladie qui me brise, qui me tue à petit feu. Pour le moment je ne veux rien faire pour l'en empêcher, je sens juste sa chaleur au creux de mes poumons ou sa morsure au fond de mon cardia. Ne rien faire comme les autres. Fuir les médecins, la peste noire de ce nouveau siècle. Je n'ai jamais aimé les assassins de ma famille, de mes amis, de mes inconnu(e)s.
Voilà que ça me reprend, je file me nettoyer de fond en comble, je veux rester propre jusqu'à la guérison, revoir encore mes animaux fétiches dans la loge de sudation, me perdre à nouveau sur des routes qui, au final, ne m'ont jamais appartenues.

J'ai mal mais je me tais, j'endure. J'ai réellement mal.


Et cette fille, qui connaît toutes les vérités sur moi. Cette fille je l'aime comme je l'a hais. Elle a raison et tort à la fois sur toute la ligne, c'est pour ça que ce rapport de forces je suis le seul à l'entretenir, que je ne veux pas la perdre de vue au point qu'elle me blesse à nouveau, encore une fois. Alors je lui demanderai le coup de grâce final, je lui demanderai la vérité unique.

Et dans un chuchotement elle me dira: non.

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