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18/02/2010

374. la fille au tank


As-tu remarqué le vent? Il gagne la folie des hommes et souffle dans leurs âmes encrassées. Je me déchausse devant la porte. J'ai trop fumé, mes poumons saignent quelque part à l'intérieur. La première chose qui frappe en arrivant chez l'Autre c'est cette petite musique de clochette qui vient vous accueillir en premier. J'ai mal.

J'ai envie de courir tant et plus, j'ai remarqué que j'écris toujours moins dans ces périodes. Je viens consulter, oui madame-monsieur. Je serre la main de l'Autre: cinq doigts brûlants, une poignée de fer exceptionnelle pour une si petite personne. Voyez le trait dit-il, suivez ce trait; elle marche lentement, même son ombre semble dressée à la suivre pas à pas.

Habits à enlever comme des peaux. Se jeter dans l'eau bouillante au milieu des pierres errodées que la lave, une fois, tailla d'une coulée. Purification par l'eau, la vapeur, les gouttes d'air qui flottent en suspension. Je reprends mon souffle à la sortie, j'ai cru mourir. kimono à enfiler.

"Voyez" chuchote l'Autre dans l'obscurité. La grande épreuve alors et l'Autre de continuer:

"Ce fil entre mes doigts est votre vie, à vous de la jouer."

J'acquiesce d'un signe de tête, mon coeur me brûle, quelle obscure sensation m'attrappe?

Je vois un lion qui mange un serpent. Le serpent recrache la souris. La souris attrappe le fil et en casse un bout. me voici à terre.

C'est un aigle majestueux si haut dans le ciel qui voit pendiller ce fil quelque part dans les ténèbres, ses serres d'un coup s'en emparent, ils broient alors le fil.


Et

je

me

casse

de

partout

de

part

en

part

morceau

par

morceau

...


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