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12/02/2010

376. sur la corde en apnée


Hier je me suis languis de vous, n'était-ce pas une moitié de vous entre mes bras? j'en étais sûre que si. Je vois votre sourire partout, j'entends votre rire. Je ressens votre odeur dans chaque pluie fine, et la neige s'accroche à mes bas de la mêm manière que votre souffle chaud me collait au coeur. Hier était une belle journée, il neigeait sur toute la vallée, c'était un peu une paix intérieur, vous me voyez ravie.

Je dansais parmi les flocons, folle et folle de vous loin de moi. Nous nous ressentions dans nos prières, nos attentes, et maintenant que vous n'êtes plus là je ressent à nouveau cette envie de vous parler moi qui n'attendais que de vous un silence, juste un seul pour me libérer.

Voilà chose faite. On peut dire tout ce qu'il y a à dire, mais la réponse est juste là en-dessous de mes ongles rongés par l'attente d'une attente. Je suis partie voir ailleurs si mon corps y était, il ne m'a pas attendu au tournant pourtant, j'ai foiré et de vous à moi j'avais tort.

Maintenant que vous n'êtes plus je prends part aux confessions, me voici refaisant le monde, me voici voguant telle une marée solitaire. J'ai gagnée en maturité et la nuit je rêve d'atomiseurs, de formes oblongues etc...

Hier,il neigeait sur vos passions, il neigeait sur votre propre ville et vous n'étiez plus là. Vous avez quitté cet océan d'immeubles bien avant que la ville ne vous gagne. Vous avez bien raison, il se peut que dans tout ça les rôles s'inversent. Je suis l'homme et vous la femme. Il se peut encore que je n'aurais pas dû, mais l'aventure...

Alors je rase les murs dans l'attente, toujours la même attente. Je vous sidère n'est-ce pas? votre piédestal est bien trop haut, vous êtes bien trop parfait pour moi, je ne vous atteindrai jamais. Même en lançant une boule de neige. C'est impossible.

Alors me voici l'amoureuse impossible qui s'enfuit une nouvelle fois à la recherche de votre ombre évanouie. Il paraît que l'on vous a vu dans ce bar, mais plus rien ne subsiste de vous. Il paraît que vous habitiez ici bien avant, mais plus rien ne subsiste de vous. Il paraît que vous travailliez ici, mais plus rien ne subsiste de vous. On vous a tous oublié ici sauf moi, un nom, un prénom, un visage, il ne reste plus rien de vous même sur les papiers officiels. Je vous cours après mais cette fuite prononcée est une chute. Il m'est impossible de vous retrouver puisque vous n'existez pas (d'ailleurs vous n'avez jamais existé). Je suis juste au comble d'une souffrance inouïe, du jamais vu. Je continue de tomber. Paraît qu'on vous à vu dans cette rue, mais seul un dessin subsiste, c'est un oiseau envolé vers le paradis durement gagné. Une utopie que je ne vous connaissais pas. J'irai alors bien loin devant vous, en aurais-je la chance?

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