Pages

17/08/2010

234. la route


Quand il fit assez clair pour se servir des jumelles il inspecta la vallée au-dessous. Les contours de toute chose s’estompant dans la pénombre. La cendre molle tournoyant au-dessus du macadam en tourbillons incontrôlés. Il examinait attentivement ce qu’il pouvait voir. Les tronçons de route là-bas entre les arbres morts. Cherchant n’importe quoi qui eût une couleur. N’importe quel mouvement. N’importe quelle trace de fumée s’élevant d’un feu. Il abaissa les jumelles et ôta le masque de coton qu’il portait sur son visage et s’essuya le nez du revers du poignet et reprit son inspection. Puis il resta simplement assis avec les jumelles à regarder le jour gris cendre se figer sur les terres alentour. Il ne savait qu’une chose, que l’enfant était son garant. Il dit: S’il n’est pas la parole de Dieu, Dieu n’a jamais parlé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

overdose(s)