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14/08/2010

241. j'envisage


Après la fin, bien après la fin. L'autre soirée est finie. Dormi dans ma caisse quelques heures. Pas lavé. Rentrer pour vomir. Partir travailler. Mon balai dans les mains, j'lui dirai qu'j'l'aime demain. Mon crâne en feu me cisaille les vertèbres. Je suis démoli une fois de plus. Pluie sur la ville. Panique. Le moteur vrombit, la journée passe. Lancinante. En attendant l'armée des morts qui se lèvera pour prendre une bière dans le premier moulin du coin, j'en viens à un monde envahi par les grise-mines. La faute au temps peut-être. Fumé une clope et demi sur le pas de la porte. Mauvaise journée, il fait froid, je crois que je couve quelque chose. Tifenn est passé par là, au coude à coude. A présent c'est l'heure d'après, après l'après. Tout gueule, tout boit, tout consomme. Le monde est faux, il pleut toujours. Quelques jours de pluie. Un sandwich avant de dormir, s'effondrer dans un lit, oublier les pauvres heures endormi sur le métal froid d'un coffre. Oublier qu'il n'y a qu'un après à l'après. Se réconforter ainsi: demain le soleil se lèvera.

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