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11/06/2010

296. ah mais c'est qu'il est beau


se souvenir et souriez. Les petites étoiles dans le ciel, la faille toute proche. Ce long roulement de tambour que promulgue l'océan, cette ordonnance de douceurs prodigieuses. Les bruits et les lumières de la ville en pagaille qui semblent soulever le ciel ou le découper par endroits, vos corps endormis l'un dans l'autre sur le banc de sable. C'est que vos tentacules sont toutes attachées par le sel de la mer, qu'il faudrait vous haïr plus que la vie même pour vous dissoudre en aspirine dans un grand verre d'eau. Je suis le ciseau de vos pensées, le troisième larron, je tiens la chandelle mais ce n'est pas grave. Une mouette égarée, celles qui relâchent des parties de crabes, des souliers sans tête au milieu des algues échouées. Les quelques soleil qui laissent s'échapper la chaleur du soleil de la journée semble tourbillonner encore mais ce grand fracas terrible est le signe de l'impuissance de la flotte qui bien qu'elle s'imisce de part en part ne réussit qu'à peine à erroder ce bloc noir massif. Un tout petit peu par millénaire, les autres s'aiment encore sur la plage, y'en avait bien avant y'en aura toujours bien plus après. Sauf si le monde meurt ce soir à la réunion des mondes, en cet instant où le ciel semble se coudre à la terre, que la ville les rejoints, que dans un tourbillon tout disparaisse puisqu'on n'attend tous une fin en soi. Elle serra à l'image de leurs petits corps de poulpes, comme des sangsues qui collent à la peau.

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