Pages

04/07/2012

17... combat



J'ai les poings rouges sang à force de meurtrir la chair des autres, ma vie sentimentale est une merde effroyable, je tombe amoureux que quand je me fais larguer. La cloche tonne au cinquième round, je vois des choses étranges, ma vision est floue, en face de moi 1m80 pour 100kg de barbaque, son nez n'est plus qu'une patate sanguinolante, je n'arrive plus à écrire, je passe ma frustration là-dedans. J'ai le syndrôme de la page blanche. Cogne, cogne, cogne, sont les seuls mots que j'imprime sur sa chair. le choc, les tremblements, la foule en délire. Hourrah! Je lève les bras en l'air l'oeil déformé par un coup mal reçu, une arcade ouverte, je n'arrive plus à écrire que des lettres de sang, des ronds de haine, de la gerbe de mauvaise humeur bouillie en grappe laiteuse noir sur blanc noir sur blanc noir sur noir sur blanc sur noir.
Un mot à la fois. Cogne encore. Plus fort. Ouais c'est ça. Vas-y.
L'adversaire est entrain de rompre sous son poids, je suis à cheval sur ce qui lui servait autrefois de crâne, j'écrabouille cette vermine. Je crois voir un sourire se dessiner dans le sang. Quelques dents giclent de là. Je repense à la veille, la réponse de l'autre con: "nous allons publier vos articles". Putain de bordel de merde de pute borgne, oublie cette foutue lettre qui arrive très mal quand tu n'es plus en capacité d'écrire et zappe de ce monde toute trace d'art. Ton combat en défouloir c'est ici et maintenant. L'arène que tu as créé et tout autour de toi à te regarder t'agiter, à te clamer, à hurler que tu as raison, le spectateur t'encenses. Ouais c'est ça, tu as raison. La ligue de boxe se sert de toi, t'oppresse, tu voudrais tous les voir crevés. Tous. Ils te serrent la main à la gorge, cette griffe t'empoigne la tête, tu étouffes, alors tu bats l'autre encore, tant et plus, parce que ça fait du bien, tu te sens vivre. Tu es une pauvre créature pathétique. Minable. Arrogant. Un chien qui aboie après les bagnoles, sans idées, sans originalité, rien. Tu es la sous-merde d'un autre. De l'adversaire peut être. Mais celui que tu affrontes ne répond plus rien, tu es prisonnier de ton propre piège que tu as toi-même créé, et maintenant faudra leur expliquer comment faire pour dégager le corps inerte du parking pour le jeter devant l'hosto à bord d'une voiture volée en espérant qu'il soit encore en vie, qu'il ne clamse pas encore, et qu'on ne remonte jamais jusqu'à ta pitoyable existence qui tourne en rond. T'aimerais être bureaucrate, rien qu'une fois. Avoir une vie normale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

overdose(s)