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06/07/2012

3/7. the end but try again


Se faire plaquer par quelqu'un qui n'existait pas c'est affreux, alors on se console du mieux qu'on peut, d'un ronronnement félin, du bruit du vent dans les oreilles, de la sensation de sa peau contre le cuir d'un canapé dans un chambre d'hôtel ringarde, de la nuit entre glacée et froide. Le temps se devine incertain comme à son habitude, le son d'une vieille radio crache à travers les murs de la chambre voisine, l'on sort la nuit pour fumer sa clope en surveillant des parkings vides, et c'est très semblables à ce que je faisais avant quand les Autres existaient, quand le Monde n'existait pas et que j'étais foutu d'avance comme un canasson à la retraite dans sa dernière ligne droite. Et puis tout redémarre, les "et" et les "comme" ne suffisent plus, tout recommence, comme avant, mais en pire, le combat des affreuses solitudes, sauf que là rien n'a changé depuis trop longtemps, juste que l'espoir d'une autre s'est envolé, et l'espoir d'une autre encore, et l'espoir de la prochaine, et l'espoir de la suivante. C'est pourri de l'intérieur, toute la machine est gripée, tout le système doit être changé - entièrement remis à neuf.

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