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06/07/2012

5. menteur! hurlaient-ils dans les ténèbres


n'ayons pas peur des mots car je suis l'absent de vos contes, n'ayons pas peur, je suis l'absent de votre vie négligée qui souvent revientt me hanter par des détours inattendus. Et jamais je n'oserais vous dire quelque rapprochement à la vérité, vous parler de ma fille pourquoi pas, vous enfuir ou vous endormir c'est pareil. Les avions vont et viennent, je les vois décoller et attérir, quelque part dans l'océan résonne mon cadavre en stéréo, je suis tombé au champ d'honneur, je me suis détruit/noyé/intoxiqué à vos lèvres, c'est la seule mort qui compte que je voulais vous rendre au centuple comme loi unique du talion. Je vous ai bien eu mais vous n'avez pas compris ce petit jeu dont moi-même j'ai fixé les règles, après tout il fallait tenter de comprendre un esprit fou qu'est le mien, déjouer des pièges invraisemblables, croire une vérité dont je ne sais même plus si elle est vraie ou fausse tant l'époque me parut troublée par votre disparition soudaine. Cette souffrance que j'ai enduré pourtant était bien réelle, j'ai pleuré, je suis mort pour de vrai, de la neige jusqu'aux genoux dans une montagne lointaine ou à vos pieds, ça m'est égal, j'ai été vaincu, tel Hannibal traversant les Alpes, tel Napoléon envahissant cet ailleurs glacé. Je vous ai tellement aimé que maintenant je me fiche de vos règles, de vos jeux, vous êtes l'absente et moi la larme tremblante, toujours la même, métal oxygéné ou non, carbonisé peut-être, noyé c'est selon... Vous êtes pour moi semblable aux pyramides, à un livre jamais ouvert, au paquet de pâtes qui traîne dans mon placard à peinture. Esprit déjanté, je vous l'avais bien dit. Plus rien ne vous fera croire, je ne vous le demande même plus, vous ne me lisez plus, n'est-ce pas?

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