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30/03/2010

349. souvent [contre] culturel


Je ne savais plus, j'avais oublié le sens de cette route et l'accident sur le bout du chemin qui l'a traversait semblant vouloir dire "hey les mecs, c'était moi, j'étais là tel jour, à tel endroit, j'ai écouté du rock un peu fort dans ma caisse, j'avais bu et fumé toute la nuit, je ne savais pas trop où je roulais mais je savais que j'y allais. Et puis j'avais tout oublié de cette fameuse nuit, de toute façon, allez savoir, j'ai peut-être shooté un cerf, un animal qui avait la rage ou encore une jeune femme."

A contre-courant j'ai nagé dans le lac, la nuit, sous des néons vert-pommes, je voulais mourir de mon état. Tout était calme, il n'y avait aucun bruit. Ou alors le bruit de mes mouvements, clapotis dans l'eau et le vent dans les arbres tout autour du lac.

A contre-moment, le temps semble se suspendre parfois, j'ai le souvenir de ce boulevard parisien au mois de juillet, sous la pluie. Les passants suspendus dans le temps. Les gouttes qui s'arrêtent avant de toucher le sol en plein milieu de leur course cyclique. La musique qui se stoppe d'un coup, et ce silence, tout ce silence, ce silence génial et accomodant.


La controverse...


A contre-marée j'ai attend un matin sur la plage sous les rires à gorges déployées des mouettes qui tourbillonnaient au-dessus de ma couronne. J'étais bien, seul, les mains dans le sable et je n'attendais rien de précis. j'avais un livre dans mon sac. Des lunettes de soleil s'il le fallait, une veste au besoin. J'avais de quoi dessiner, de quoi écrire, de quoi boire, de quoi fumer, de quoi manger. Je ne manquais de rien. Même pas de temps.

J'étais simplement heureux dans toutes ces bulles de temps silencieuses qui faisaient que la vie pouvait être vraiment merdique en dehors, mais dans ce microcosme singulier elles rendaient l'intérieur poétiquo-magique. Et c'était ça un véritable instant de vie.

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