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19/07/2010

264. savoir aimer


J’ai été élevé comme athée et je m’y suis plu jusqu’au jour où, dans les années les plus noires du communisme, j’ai vu des chrétiens brimés. Du coup, l’athéisme provocateur et enjoué de ma première jeunesse s’est envolé telle une niaiserie juvénile. Je comprenais mes amis croyants et, emporté par la solidarité et l’émotion, je les accompagnais parfois à la messe. Ce faisant, je n’arrivais pas à la conviction qu’un Dieu existe en tant qu’être qui dirige nos destinées. En tout état de cause, que pouvais-je en savoir? Et eux, que pouvaient-ils en savoir? J’étais assis dans une église avec l’étrange et heureuse sensation que ma non-croyance et leur croyance étaient curieusement proches. Milan Kundera, les testaments trahis

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