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11/07/2010

274. blue valentine


Tom Waits et son jeu de scène avec son haut-parleur qui nous déchirait les oreilles.
Des paillettes un peu partout, on venait de s'engueuler pour un truc débile. Puis la voix de Iggy Pop, moi trop engoncé dans mes passions, dans mes lectures. mais aère de temps en temps tu sais ça sent le renfermé là-dedans et je savais très bien que mon vocabulaire disparassait.
Le son monocorde de ma voix, celle qui chante sur du Gainsbarre.

La radio en boucle, un film en sourdine, un vieux muet allemand, un chien dans un coin mangeant mes chaussures, l'amour encore une fois avec toi, juste une fois. Tu devrais aérer là-dedans, tu sais mec? tu sais?

Les cheveux de ma soeur quelque part, dans l'évier.

Il faut ranger un peu, c'est tout classé n'importe comment, les souvenirs des moutons de ma jeunesse cèdent la place aux chevaux de la Camargue, mon parrain quelque part là-dedans, il me semble que c'était y'a un éternité. Le silence, les plaies qui collent au corps.
Tes lunettes de soleil sur mon épaule, seins nus, je te voyais découper des poulets dans la nuit.

Les rumeurs, le noir, toujours le noir.
Le grand blond avec une chaussure verte.

Ce vieux fou de la troisième rue, mes bouquins un peu partout, envahissant jusqu'aux couettes.

Quelques magazines. L'impression de ne plus voir de toi que tes mots. Des lettres formées, rondes, succédants aux lettres sèches, cassées et dures. La rupture, la finalité, l'inévitable. Et tout recommence dans ce théâtre de l'absurde où nos vies sont dans des grandes roues parallèles qui jamais ne se croisent.


le scaphandre et le papillon

la veilleuse de minuit

le coeur cousu

azart

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