Pages

22/10/2009

465. sommes-nous?


Comme la somme de toutes les peurs, oui sommes-nous?
Cesser de s'apitoyer sur son sort, vaincre la vie une bonne fois pur toutes.
Crâne rasé oeil méfiant, barbe qui commence à repousser. Je fais des erreurs.
Auto-mutilation. Le plaisir passe-t-il des fois par sa propre destruction?
Je croyais, mais non.
Quand une situation devient trop plaisante je fais tout mon possible pour la détruire, je m'en veux. Je ne voulais pas, le mal est fait et ce n'est plus possible de repartir en arrière. Comment se fait-il que le péché reste entier?
J'ai compris bien trop tard les erreurs, j'ai compris en somme (somme toute, tiens, un mot pas employé dirait-on!) qu'on ne peut plus se soustraire à soi-même jusqu'à ce point sans faire de compromis. Mais je ne voulais pas de ce compromis là, j'ai joué sur cette marelle en me cassant la gueule, un vase dans les mains, le jeu a mal tourné n'en parlons plus.

Gaspard ressurgit de l'au-delà, fantôme malin il a tout compris, c'est l'homme qui s'approche le plus de la perfection, est-il mort pour ça? Je ne sais pas. Je crois qu'à mon avis la somme du mystère reste entier. Gaspard est bon, oui je le sais.
Christian, je me perds dans vos mots, dans vos maux qui sortent de la toile. La toile revient à la douleur. Comme je comprend la somme de mes négligences pour n'avoir pas su voir les détails, je suis devenu jalousie, le saviez-vous? Moi qui n'était pas jaloux avant. Je ne suis plus que nerf, cette histoire est un ensemble bâti sur la jalousie, dieu est cruel s'il existe de me faire souffrir l'âme et le corps à la fois. La peinture n'existe plus en fait, c'est cela la seule vérité que je ne puisse admettre? Tout est dit? Non, tout est faux.
Pierre, brave rocher, c'est le son de la mer qui vient s'échouer contre toi sur la fin du roulis. Je me vois assis sur un sol crasseux, quelques années plus tôt. Les plus grands me faisaient découvrir les nouveaux tubes du rock'n roll. Le rock n'était pas mort. Du moins pas encore, et noir désir chantait les écorchés vifs, pyromane à temps complet j'ai mis le feu à tout c'que j'ai touchéééé-é-é. Ce genre de truc. J'ai lu Bashung dans les yeux de certains, il y a du rock sous ses ongles rongés, le sais-tu?
Le soir tombe, les lumières faiblissent. La maison d'en-face s'allume. Je vois un bois qui flambe dans la cheminée. Signes de réchauffement au coin du feu, la petite blonde perverse vient aussi. Je souris, je lâche ma clope dans le noir. Je rentre en fermant derrière moi. Il n'y à rien.

Mes émotions je dois les remettre à plus tard. On dit que le beau temps vient après le mauvais. J'irai creuser ma tombe s'il le faut pour voir si c'est vrai, mais chut, je ne me plains pas, je ne chouine pas. Je ne vais pas pleurer mon amour sur pause. Je dois rester fort. Ne pas faillir à la tâche. Ne pas montrer que je puisse pleurer.
Ne plus me faire du mal à moi-même, je vous en supplie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

overdose(s)