Pages

11/10/2009

472. ensuite

J'ai réinventé les rois dans ma dernière histoire, celle d'une maison sans famille, d'une famille trop nombreuse, d'un roi qui, comme disait Saint-Exupéry "n'est plus que roi d'un royaume d'ombres" et je continuait là le tableau en m'inspirant ici et là de faits réels pour oublier que j'étais seul, que j'avais toujours les cheveux courts et que ma barbe devenait longue et moche.

J'essayais aussi de lire les clown lyriques de Gary, mais je n'y suis pas arrivé du premier coup. Répétant à qui voulait l'entendre: "en ce moment je ne tiens pas en place en ce moment je ne tiens pas en place en ce moment je ne tiens pas en place..."


Citadelle continuait de s'effacer. T'ai-je déjà dit mon amour à quel point je suis toujours surpris par la richesse de ce livre?


J'écrirai un hymne au silence. Toi, musicien des fruits. Toi, habitant des caves, des celliers et des granges. Toi, vase de miel de la diligence des abeilles. Toi, repas de la mer sur sa plénitude.


Ces instants tragiques figurent en bonne place dans ma mémoire. Parfois je consulte encore les pages cornées par le temps, la couverture bas de gamme. La photo d'une citadelle impie dans le désert. Quelques bédouins devant ce temple sans nom. Je pleure du contenu, la poésie amère déferle en moi. Je sais que plus d'un a tort, la poésie n'a pas besoin de corps et de rimes, la poésie c'est aussi la beauté, un corps nu sous les draps, un visage contre sa paume...


Le chat s'étonne, il me demande à qui je parle, quel est donc cet amour? Quel numéro porte-t-elle? Je ne sais même plus. Mais où donc était Gaspard au moment de mes erreurs passées?

Il était coincé dans un bocal, il n'existait pas encore, il surfait sur une vague scélérate, il se prenait au jeu de l'amour rebelle, il sniffait de la coke, il entaillait le cul des putes sur le trottoir de la république, que sais-je encore?


Oui, la vie était une poésie que je ne savais écrire, une farce de costumes et des sentiments masqués. J'ai compris qu'aujourd'hui finalement, il vaut mieux se coucher tôt et relire Prévert.
P.S.: j'aimerai faire un film avec une fin comme ça un jour...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

overdose(s)