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13/10/2009

471. je n'ai plus la certitude d'être des vôtres


Dans le paradis des jolies fleurs les narcisses sont vos préférées jeune amie. Je ne sais plus à qui me confier, mon coeur reste la même plaie béante qui n'a rien de neuf à ajouter. Je suis resté le même connard, avec quelques cheveux en moins et des kilos en trop. Je sors d'une dépression, je me largue dans vos échos dans vos échos.
J'écoute la leçon de piano, de ma vie je tire un trait, quelques points de suspension, je prends ma veste et puis je me tire. Nina la tatouée m'attend au coin de la rue, Gaspard au café.
Vous vouliez que je reste, et bien je vais vous dire, mademoiselle C, il me fallait vous fuir puisque vos mots sont des piques cruels sans intention, que j'ai voulu jouer au gentil chien. J'ai compris que l'écriture parfois n'est rien à côté de la vie, celle que vous vous devez de vivre pour me comprendre.
J'aurai pu vous parler du temps, c'est beau le temps non? les montagnes et le fleuve qui coule, glacé. Vous parler de la pluie quand elle s'abat sur la vallée, le soleil qui perce ensuite les nuages qu'on les croirait sorties du cul du seigneur des anneaux. Je pourrais vous parler de la couleur dans votre monde de noir, de blanc et de gris: les arbres roux parmi la verdure, les tons jaunes de la montagne en cet automne, le vert qui résiste, l'eau et son éclat, le vert qui se reflète...
Non, mes yeux ne sont ni noirs ni marrons.
J'ai que deux mains pour votre plaisir, j'ai semé des graines sous toutes vos marches, j'ai laissé courir le temps après des orchidées sauvages, j'ai imaginé mille cieux, je me suis cassé le poignet quand il fallait écrire pour le besoin, décrire la sensation d'un manque, décrire la rue et les personnages qui la peuple, la longue remontée qu'on voit d'en haut car vous n'avez pas compris qu'il ne me fallait surtout pas me retrouver au milieu d'eux. Je ne suis ni parfait ni littéraire, je suis un mélange de tout le monde, je suis un homme dans sa fonction de base, mais moi j'ai compris au moins ce que...non, je ne le dirai pas, c'est trop cruel.

Mais chut, écoutez cette musique classique, vous dansez maintenant?
Oui, comme ça...

Après on ira au cinéma, je vous planterai mon nez dans le cou. Je vous dirai des je t'aime qui n'engagent que moi. Vous m'éconduirez comme à l'accoutumée.

Je ne cherche pas à vous plaire mademoiselle C., je ne cherche pas la perfection dans un quelconque domaine que ce soit. Je pense que vous n'avez pas compris le but de ma vie. Moi non plus d'ailleurs. Je n'écrirai jamais des oeuvres immortelles au panthéon des dieux pour la seule joie de m'en amuser ou de rapporter du fric.
J'arrête donc ces fantaisies de si bas étage, je ne vais pas écrire sur mon chat tel que me le conseillait l'autre. J'emmerde les arc-en-ciel, l'éclaircie ne vient pas toujours après la pluie. Il faut des sombres heures pour apprécier le goût de la vie, et maintenant comprenez cette leçon: il faut apprécier la vie qu'on a pour ce qu'elle est.

et sinon, vous savez-vous, que les chats muaient à volonté??

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