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21/10/2009

466. pouvons-nous vaincre nos peurs?



Je suis sur le balcon a fumer inlassablement, je me demande ce que fait ma voisine dans sa maison sombre aux volets bleus. J'ai l'intention parfois de bâtir un roman sur la vie de mon quartier. Des petits instants de vie que je choppe à l'envolée. Maintenant que la cloison qui me sépare de mon voisin est rompue j'observe d'un coin de l'oeil son chez-lui.

Un instant je reste figé, quelques secondes de tremblements que je fous sur le compte du froid (mais est-ce vraiment le froid?) et me voilà en face du portrait de Chaplin avec le garçon du film "the kid". C'est assez troublant, le double-portrait a beau être en biais, j'ai l'impression que Chaplin me regarde, qu'il sait tout de moi. Je suis aussi un peu Chaplin qui se retourne en-dehors de la caméra, qui pleure pour de bon, car il n'est plus Charlot à cet instant précis mais il est homme.

Et les voisins peuvent bien trahir mes pensées, et les voisins peuvent bien se méfier de moi, ce soir aussi je suis homme, avec mon crâne rasé et ma femme qui ne m'aime plus.

Je suis homme avec mes maladies, mes doutes qui me rongent, mes faiblesses, mes peurs réelles, mes sentiments à l'inverse. Je suis aussi humain. J'ai besoin de me ronger jusqu'au sang pour me le prouver, mais ce soir j'ai compris que je ne suis pas un loup des steppes, que je ne suis pas un chien, que je ne suis pas autre chose. Je suis un homme parmi tant d'autres.
Aurevoir les jeux tronqués, je tire ma révérence de vos règles stupides, désormais je recommence à avec le corps que j'étais avant.

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