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08/11/2009

456. provocation n'est pas un joli mot, je préfère encore voir les rivières dans les cheveux de Nadège ou la couleur affriolante de ses yeux sur moi


Ultime provocation, se découper en petit bout de terre.
Les rires s'allument dans les brasiers. Thermostat 7.
Poète? vos papiers! Ouais, j'ai le délire dans la peau.
Le goût du sang dans mes gencives. Je saigne parfois.
La vengeance est un plat qui ne se mange pas, disait mon père.

Petits bouts de cartons découpés. On repasse les étoiles à l'envers.
Gaspard n'est plus Gaspard. les peintres ne sont plus. S. la haine.
Petite haine galopante, tournicotant dans ma caboche.
J'ai mon médicament, Choubidounosore. C'est mieux que tout.
Trois cent milligrammes par prise. A avaler sans arrêt.


Détruire, détruire, détruire.


Des échos dans la voix, les rimes s'accélèrent.

Où es-tu petite étincelle de vie? Je suis là.

Où es-tu petite luciole? Je suis là. Toute proche.


Les jumelles au fond du jardin comptent jusqu'à cent. On dit:

"le monde ne tourne plus rond depuis qu'on sait qu'il est carré".

Toute vie est préservée inévitablement, lyriquement.

On consigne dans le grand carnet des espèces nos moindres faits et gestes.

Poète? Vos papiers? Oui là voilà. On recommence...


Singe. Ok.

Homme. Ok.

Loup. Ok.

Cabot? Ah tiens...


Rhinocéros guette dans son pyjama.

Corne unifrontale. Bruit de soupe.

On lèche les loupes. On guette les troupes.


Blog encore. Blog pour écrire. Transvaser sur le papier.

S'il faut écrire mes petites folies sombres je suis partant.
Ecrire la vérité en petits bouts de carton calcinés. Si si.

Se dire encore que oui, se dire encore que non. Le privilège.
Cet instant est un privilège brut. J'écris la vérité.

La vérité se tient dans mon froc. La solitude n'existe pas.
On vit tous avec nos fantômes. On déraille tous.
Sous ecstasy ou sous couverture, dans les bras d'un moins pire.


La vérité.

La vérité.


Quelques poteaux en mémoire. Mon chien vendu.
Mon chat est un parvenu médiocre naïf.

Trois petites notes de musique.

Libellé monsieur libellé.

La solitude pour quoi?

La solitude pour moi.

Tout ça est fou.

Ainsi c'est...

Ah ben...

oui...


Je plains Marilyn Monroe dans son cercueil en argent.
Je suis fou mais elle elle est foutue. Ah ah ah.


Mon cerveau est une petite météore.
Semblable a du verre brisé. Chaque morceau reflète une idée.
Etalée sur le sol elle lance des traits de lumière en pic.

Quelques moisissures. Se laisser aller.
Encore plus. Mon cerveau est éclaté ce soir, en morceaux, éparpillé. Je l'avais confié à ces deux démones sur Elm Street. J'ai dit "gardez-moi ça, je reviens de suite" mais ça c'est pas passé comme ça. J'ai avancé dans le refuge. Les pieds dans la neige structurée, chaque pas m'avance dans les ténèbres. La route enneigée, la voiture au bord de la route disparait. La route bientôt. S'avancer bien en face, le chemin qui passe à gauche du chalet. La montagne bien en face. Les ombres grises du froid, ce brouillard troublant, je le vois qui descent un peu plus. Plus rien n'existe après son passage. J'avance toujours en montant du point A au point B. Sentiment de fatigue. Une bête étrange galope tout autour de moi. Le poil noir indéfinissable. Pas de queue, plus large qu'un loup, sans yeux, juste des dents. Elle se déplace comme une panthère, stoppe parfois son élan. Le néant m'enveloppe alors. Dans le gris il n'y à plus que la bête, la neige, une pierre, un sapin recouvert de neige et moi. Nouvelle avancée, il n'y à plus que la bête, la neige, une pierre et moi. Quelques pas de gagné. La bête. La neige. Moi.


Et enfin. La bête. Moi. C'est tout.

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