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21/04/2010

326. ils ont trahis ma chanson et ma musique et mes mots


Ils n'avaient rien compris à la musique.
Mais toi tu sais hein? J'aimerai tout savoir sur tout, ouvrir ainsi mon cerveau et recevoir. Je veux passer en haut-débit puis devenir un méga-tétra disque dur. Ce serait marrant tiens, de fliquer un peu les autres pour une fois. Tout savoir sur tout, jusqu'au passage d'untel.
"Monsieur Moyen est venu quinze minutes sur votre blog, il s'est branlé deux fois sur la photo de la note 417."
On compilerait les infimes détails. Mademoiselle KC: trois secondes et cinq centièmes.
On explorera en profondeur: mademoiselle Hortense, pour tout savoir d'elle après qu'elle soit venue dix-sept fois en une journée, restant cinq minutes sur chaque post en pleurant comme une dentelière: CLIQUER ICI.
Enfin on pourrait même envisager de connaître l'avenir immédiat, savoir que Monsieur Moyen s'essuye dans les dessous de sa maman, que mademoiselle KC est une boulimique des blogs qui ne parlent que de chevaux, elle n'a que dix-huit ans et est actuellement en cure de désintox de tout ce qui brille. Elle va vomir là.
Mais mademoiselle Hortense... après avoir lu, j'en ai la certitude, elle s'empresse de fermer les fenêtres, disparaît de l'irréel pour ressurgir dans le réel telle l'éclair qui fend le ciel en deux. Ses yeux déconnectés reviennent peu à peu à la lumière naturelle, elle met quelques secondes pour s'habituer. Elle se lève de son bureau, attrape la boutille de rosé qui traînait dans un coin de sa chambre d'étudiante et se sert du vin dans un verre à pied en cristal qu'elle a volé un jour d'ennui, ne sachant que faire. Alors elle se faufile doucement jusqu'à la fenêtre, ravale ses larmes, émue par l'art pour l'art jusqu'à la moindre note. Elle semble voler. Elle regarde par en-bas, elle voudrait surgir sur ce macadam, écrasée par le poids de ses douleurs fictives. Elle repense à tout ça, avale une gorgée de rosé et allume une vogue menthol. Elle recrache la fumée, tout se fait en lenteur, comme au cinéma on pourrait entendre la sonate de minuit, voir au travers de la fenêtre les nuages noirs qui viennent à elle, faire un plan sur sa fumée, revenir doucement de la fumée à sa bouche qui retire une nouvelle bouffée encore plus saisissante. La caméra tournerait derrière elle lentement, alors qu'elle crache cette foutue fumée, l'on verrait à peine sa mâchoire qui bouge dans le noir, dans la fumée, et elle dirait...
"Demain je vais vivre".

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