Pages

15/04/2010

334. je n'ai jamais été un homme de plaisir mais un homme de sanctuaire


Tu lèves vers moi un regard rieur.

- Jacques, je ne veux pas que tu imagines que je ne peux plus me passer de toi et que tu te sentes prisonnier.

- Bien, je le sais.

- Tu peux me quitter n'importe quand, je ne dirai rien, je te suivrai partout, je veux que tu te sentes libre. Naturellement, si tu tombes amoureux d'une autre femme, il faut que tu me le dises, je n'avalerai pas un tube de somnifère, ce serait du chantage, j'irai seulement voir si elle est belle et puis je me coucherai vêtue de ma robe de mariée et je mourrai de vêpres siciliennes...

- Les vêpres siciliennes sont un opéra.

- ... Mais ça sonne comme le nom d'une maladie avec des plaques rouges et des vomissements. Monsieur, te dira le médecin, votre amie est atteinte de vêpres siciliennes, ça ne pardonne pas. Et toi, vêtu d'un habit et revenant d'une nuit d'amour, tu jetteras ton violon à tes pieds et tu t'écrouleras en sanglotant...

- Mon violon? Pourquoi aurais-je un violon?

- Il faut de la musique à un moment aussi triste.

- Tu as une imagination tropicale.

- On dit: baroque. Tous les romans et tous les films en Amérique du Sud sont baroques, en ce moment. Nous avons une très belle littérature et maintenant tu en fais partie. Je t'ai déjà écrit une dizaine de lettres que j'ai envoyées à mes amies à Rio pour qu'elles rêvent de toi. Tu vas être un amant légendaire au Brésil. J'ai des relations, tu sais. Je suis folle?

2 commentaires:

  1. Anonyme13:00

    D'ou vient ce texte ?

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme07:36

    au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, anonyme.

    A.

    RépondreSupprimer

overdose(s)