Pages

06/04/2010

343. ne plus dire à la société qu'on l'emmerde!


Une fébricule nous couve, ça ne fait rien mais c'est gênant. Les chiens abandonniques ne court plus dans les rues. Deux fois. On ressort encore la vieille excuse du cendrier. C'est, laissez-moi vous confiez ce petit truc: " un territoire de merde ".

De vieilles milices usées traînent leurs pieds salis par la glaise dans la poussière des rues. J'ai aimé autrefois une femme aux yeux clairs. Deux fois. J'ai attendu vos sourires sous la pluie, sous les abris de bus, attendant que les chiens traversent, toujours, attendant. Les saillies se reproduisent.

Schwitters traîne dans les poubelles d'Auschwitz. Il récolte nos idées neuves. Deux fois.

J'ai aimé une fille aux yeux clairs, tout s'est corrompu, jusqu'à nos gouverneurs gouvernés, ces comadre au nez fin. J'insiste mes mots, le poète naît dans les rues, et plus dans une éprouvette, Léo Ferré ne reviendra plus, Mandrake s'agitera encore!


S'agriffer dans les coins ça choque.

Certains agitateurs s'adressent à nous...


Il faut densifier le monde.
Décodifier l'incondifiable.

Refaçonner les moules.

Attendre que le monde passe sur le carrefour de l'univers. Face au soleil, dis, tu l'as vue ma lune? Elle bronze bien ma lune? Dis, je peux te confier un secret? J'ai aimé une femme aux yeux clairs un jour. J'attendais la nuit sous les lampadaires, sous la pluie, sous le ciel cloché, sous le poids du monde, sous tes seins, sous ton regard attendri de petite mère. Deux fois.


C'est peut-être la toute dernière heure...


Les maîtres prennent des gants pour s'adresser à nos portes. Afin de mieux nous enfumer par derrière ils nous abreuvent de jolis mots. "Nous ne sommes PAS comme les politiques, soumis à la loi de la rue". Le temps de cerveau disponible. Buvons tous ensemble du Coca, chantons gaiement, sodomisez donc votre voisin sous les lanternes en chantant la Marseillaise. La la la!

Deux fois.

Nos bourreaux sur la route, et après?


Tu me rejoindras, enfant?


Dis, tu me rejoindras, alors?


On verra l'Aube poindre par-delà nos balcons. La la la.


Deux fois.


Un acouphène bouche mes oreilles après l'orage après l'orage le silence les clameurs de la foule incessantes perturbantes je n'aime plus mon pyjama appelez moi un médecin et tout ça sans ponctuation je ne sais plus trop où j'en suis je ne devrais pas essayer cette drogue cette nouvelle drogue c'est quoi son nom déjà ah oui c'est CAPITALISME. Deux fois.


Agenouillez-vous devant moi mes cochons. Oui comme ça. Deux fois.

Je vais à présent réssucité.


Amen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

overdose(s)