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28/01/2010

387. Kris


Eh! quoi te dire et quoi faire dans cette vieille rue aux pavés délavés? J'étais au comble de l'ironie, tout autour venaient les fantômes d'un autre temps. Ils erraient en rond sans cesser de s'ét(r)eindre pour moi?

Je devais en faire quoi de tout ça? me réinventer un monde ou laisser les choses pourrir? Je ne savais plus vraiment dans ma vieille barbe blanche. Mon crâne dégarni me faisait mal, mon corps fissuré et mes chemises en lambeaux.

Alors je cherchais une réponse dans tous mes livres, mais la vie n'est expliquée nulle part. On se ment à soi-même d'abord quand on ouvre un livre, on cherche à apprendre des erreurs des autres, mais très vite on comprend que dans les livres ce ne sont que ça ces petites histoires de vie intéressantes: des erreurs. Alors on raccroche tout, nos chemises et nos envie d'idées, on se mord un peu plus jusqu'au sang. On emprunte la mine renfrognée d'un Bud Spencer en fermant les poings dans ces poches, un cigarre au bec pour se dire qu'on a mûri. On se ment encore à notre corps, on se délasse on se délaisse d'une apparence. Ressemblant à rien on finit vite dans la rue Grenelle ou la rue des amours en rejetté, mais ce n'est pas grave les premières années.
On en vient vite à parler aux fantômes, leur dire, eh, oh! tu voulais que je fasse quoi?

J'ai vécu en attendant la mort des montagnes de bons sens qui n'étaient dans aucun manuel. J'ai chanté des tubes aux étoiles pour leur faire comprendre l'impuissance. J'ai aimé mille femmes de tous pays et bu dans toutes les coupes. Je ne suis pas un clochard, je suis un roi qui sait que la vie avant tout c'est notre propre plaisir, mais vous qui lisez ceci, après tout, ne suis-je pas entrain de commettre une erreur fatale dans l'explication?

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