Pages

08/01/2010

403. je ne pense pas




Allongé dans la neige à attendre la terre. Il lui poussera bien deux arbres au milieu du front. La nature fait bien les choses, elle le recouvre tout doucement de son manteau de fourrure, et les lapins peuvent bien courir entre ses cuisses ouvertes il ne bouge pas d'un caillot. Sa barbe et ses cheveux se mélange au rare lichen des arbres. Les écureuils déposent des noix dans ses narines et les oiseaux se nourrissent de ses chaussures. Le voilà regardant le ciel, c'est beau un ciel défait. Les nuages tournent, blanc-crème et gris-noir. Un hélico le cherche, il n'est déjà plus là. Les charognards sont là. Choucas aux cris stridents, oiseaux moqueurs, tournent en rond pour indiquer la proie immobile, le rêveur alité. Le sapin tente de le réveiller d'un gland sur la tête. Sa bouche accueille l'araignée et ses petits pour la nuit. Le skieur enfin le découvre, remue son bras et les rares personnalités qu'il entretient dans sa manche. Le skieur pose une glace sur ses lèvres, l'araignée s'enfuit loin dans la gorge par peur de son reflet déformé. Le skieur ferme les yeux du mort. Il porte la radio à ses lèvres et descend plus bas dans la vallée dans un bruit calme de sport de glisse. Voilà que tout redevient calme, que les écureuils qui se sont enfuis viennent reprendre la nourriture, que l'oiseau continue d'avaler la chaussure et que l'araignée sort la tête de la bouche pour voir ce qui se passe. Alors les choucas haut dans le ciel rigolent des peines des humains, de leurs vies à la con sans ailes et de leurs désirs misérables de faire des choses incompréhensible même pour le monde du dessous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

overdose(s)