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20/12/2009

420. Chamonix, le 20/12/09: "snowing me snowing you"


J'emmerde toute cette saloperie blanche. J'y ai laissé mes jambes c'est suffisant. Et celle que je considère comme la femme de ma vie avec tous ces défauts peut bien prétendre le contraire, j'habite dans une ville que je ne connais plus une fois dans l'année, et ce froid terrible qui emporte tout sur son passage me retourne le coeur afin que je puisse déverser à loisir ma bile puante sur ce tas d'immondices qu'on dirait vierge. Le blanc l'emporte sur tout, la femme de ma vie et ses sourires me manque ce soir, je réalise que dans quatre jours je serai seul probablement ainsi que je l'ai été un début de vie durant. Pourtant je ne m'apitoye pas sur mon sort, j'ai tué des mecs pour moins que ça et la vérité c'est que je ne m'en veux toujours pas. J'ai toujours peiné à réaliser mes erreurs, je ne me suis jamais empêché de les faire pour autant ni d'en faire de nouvelles. C'est impardonnable de s'en vouloir autant que moi de ne pas s'aimer. Et les femmes du monde entier ne me disent plus rien dans l'oreille qui vaillent le coup d'être entendu, c'est cette petite blonde à lunettes que je veux emporter dans ma valise pour noël, c'est elle que je veux kidnapper pour l'emmener au bout du monde dévorer des montagnes de livres. Je reste faible, cette pute effarouchée de neige l'a fait rire, je ne me suis jamais amusé au jeu des boules de neige mais je prendrai plaisir à lui écraser en douceur sa tête dans la neige en criant victoire. Elle se relèvera blanche de la tête aux pieds et c'est la seule chose qui importera à ce moment. On comprend à quel point on est accro à quelque chose quand on le perd, on se dit qu'il vaut mieux pas lui dire, que c'est une erreur. ça portera malheur si elle lit ça mais je l'ai dit plus haut, je fonce toujours dans les erreurs miséricordieuses de mon existence. J'ai du mal à oublier de ne pas aller plus loin, de faire du sur-place en ce moment pour la simple explication que ses erreurs me feront toujours un léger pincement à l'estomac. Mes zygomatiques, et c'est plus fort que moi, font des siennes, alors j'implore cette grande pute blanche qu'elle aime tant de lui donner du réconfort, elle va continuer à froncer les sourcils, m'ignorer, m'oublier et moi je vais continuer à vivre comme il se doit en me plaignant de tout ce qui fait de l'hiver un hiver que les autres aime. Et j'aime savoir que les êtres humains existent pour ce qu'ils sont, des caractères de merde parfois, irrités, des êtres qui font ce qu'ils veulent et vivent au moment présent sans se soucier de l'avenir. Chou, douce folie de mon coeur que je dévorais le lendemain d'un café bien trop noir dans des circonstances atténuantes, ce soir je pense à tes défauts, je me sens ivre mais je ne le suis pas, et je danse avec ton reflet le temps d'un badaboum bang bang, je vis dans le passé l'espace d'un slow un peu trop rock, alors mes lèvres dans ton cou et les mains dans les tiennent qui se gèlent me font dire des conneries pour me ramener à ma stupide réalité de défaitiste. J'adore tes qualités, ce n'est pas nouveau, et j'ai besoin de discourir avec toi sur tout un tas de sujets différents. Mais la réalité revient à cette pute, il fait froid même si c'est plus chaud que la veille. La neige n'en peux plus de tomber, cette pute, cette pute... A quel point je hais celle que tu aimes, tu le vois? La neige tombe et recouvre les routes, elle me le rend bien et bousille l'aile de ma voiture. Tu en rigoles, j'enrage. Voici notre vie. La neige tombe sur un mois de décembre qui clotûre l'année difficile que je viens de passer, j'aimerai tellement qu'on me surprenne avant la fin de l'année. Je regarde ces petits trucs blancs qui tombent du ciel, et la neige recouvre tout, les rues, les voitures, les arbres, les maisons...Il n'y à plus rien qu'elle. Juste elle devant mes yeux.


De bonnes fêtes à vous, la fille qui a mangé mon coeur.

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