Pages

20/12/2009

421. Hank vous hait tous


Nous sommes de vulgaires poulets sans tête dans les rues de Chamonix. Je vous l'ai déjà faite celle-là. Il n'y a plus d'originalité, mamy pognon nous a eu. Je vous emmerde tous, Samuel Hall et compagnie. Entre deux vallées quand les âmes ne souffrent pas de renfermement elles s'amusent à voguer en vulgaires fantômes.


" salut toi, comment ça va?

- moi ça, toi ça va?

- ça va ça va ".


On erre dans les rues à la recherche de son prochain, et le prochain importe peu pour quelques minutes. On attend de trouver de meilleures sorties, et tout semble mourir dans cette faune surhumaine qui se regroupe sous la bannière d'un putain d'oiseau que je sais même pas à quoi il ressemble. Alors on danse/on boit de la bière, et nos sourires sont tous aussi faux que nos pas. On se marche les uns sur les autres et putain, y'a plus de bonnes soirées ici ou quoi?? Je n'aime pas danser avec des gens qui me collent tout autour de moi et dans moi, je voudrais encore de ces nuits sans fin d'avant et de ce faux amour qui coule tout le long de mon corps. On se marrait bien alors, je pouvais le dire avec certitude.


Chamonix by night ce n'est plus ce que c'était. Ouvrez un Fight Club que je me fasse défoncer la gueule plutôt que le porte-monnaie.


Et même se poser avec quelqu'un devant des étoiles, une montagne ou une ligne d'héro ne signifie plus la notion érotique d'avant. On demande quel âge ça a et ça semble sortir du berceau. Les femmes de mon âge ne sont plus que des vieilles mères porteuses décrépies en bois blanc et je suis le seul célibataire de cette putain de ville qui se demande bien pourquoi il ne se demande pas de quoi demain sera fait. Je veux rester fou. Errer encore dans les rues de Cham avec eux, une bouteille à la main sans pudeur, libre de me sentir vivre et garer ma caisse dans le trou du cul du Maire comme ça je n'aurai pas besoin de payer mon putain d'emplacement. Je veux rester fou. Revivre à nouveau ce que c'était autrefois, et m'endormir dans les cages d'escaliers en vomissant d'avoir trop bu parce que la merde parfois ça réchauffe pas que la gueule. Je veux continuer de violer vos frères et vos soeurs dans leur plaisir de petit cocon. Ce que je veux c'est de la rebellion contre le fric ambiant, contre votre plaisir sexuel en berne et contre votre putain de monde de moutons.


Je veux que plus personne ne me ressemble. Je n'aime pas coucher avec moi-même.


Que les choses évoluent dans le bon sens; ne plus me sentir dépassé par tout ce qui se trouve autour de moi, à l'intérieur de moi, ou dans mes bras. J'ai un treize de pique sur le bras.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

overdose(s)