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19/12/2009

422. song for a GI Jane


Dans ses rêves elle voit les prétendants de l'absolu tourner tout autour d'elle et elle nage dans cette grande eau noire qui n'a plus aucun horizon. Partout de l'eau noire et du coton comme s'il en pleuvait. Non, c'est des cotillons de fête, de toutes les couleurs, mais dans le noir on a du mal à distinguer les couleurs qui s'échappent tel qu'elle.
Elle nage vers je ne sais où, elle se fout bien de la douleur de ses muscles, de la déchirure que ça procure quand finalement on va trop loin. Les crampes ne l'a blesse plus et elle continue d'avancer. Elle est nue, du sang s'échappe d'elle. La preuve par huit qu'elle est constituée normalement. L'eau est-elle froide ou chaude? on ne le saura jamais. Dans son rêve elle continue encore plus loin ce marathon démentiel sans limite d'espace.

Y'a bien des requins dans cette eau, des ailerons qui déchirent l'écume et s'avancent toutes dents devant. Ils viennent prendre l'air, attirés par le sang ils promettent des montagnes de futilités, des promesses sans lendemain et croqueront la nageuse à la prochaine brassée.
D'un bras elle les éloigne, d'un pied elle les fait fuir, mais le sang les rend fous. Ils sont prêt à tout pour ça, pour la beauté du geste, pour le cannibalisme, pour le capitalisme. Tu l'a vois cette forme qui nage dans une direction de traverse? C'est un bateau qu'on nomme espoir, Lui est au-dessus dans tes rêves. Il n'y a pas de fumée, nulle part où aller, on zappe le bon croisement, le bon mouvement, et l'espoir s'enfuit sans qu'on sache si on le reverra traîner dans les parages. L'espoir, ce bon vieux navire s'échappe alors dans d'autres aventures qui n'ont plus lieu d'être dans le passé. Tous les espoirs de la mer s'effondre. Le voyage touche bientôt à sa fin. La nageuse que tu es pourrait bien arriver à son terme pour clôturer l'histoire. Elle pourrait se faire croquer un morceau par les requins ou mourir. L'eau du bain pourrait se vider d'un coup après qu'on ait enlever le bouchon. Mais le jeu tragique de l'héroïne d'une courte nouvelle c'est de ne pas savoir ce qu'elle adviendra, cette nageuse sans nom n'a rien fait de bien, elle n'a nulle part où aller, son futur est compromis ou non, on ne le saura pas. Cette femme baignant dans le sang est à l'image de plus d'une obsession (ou fantasme caché de la part de l'auteur? le doute psychologique peut s'installer librement, je ne réfute pas les thèses incroyables), elle finit sa courte vie ici. C'est comme l'histoire de la femme sur la chaise, je vous l'ai déjà racontée celle-là??

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