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12/12/2009

431. être et avoir


j'avais besoin de te dire que j'avais aimé couché avec M., sa bite dans le cul qui me réchauffait la nuit par moins trente et nos tromperies répétées ça m'a vraiment fait péter un boulon. La nuit j'attrappe tous les hommes, je les bouffe à tout va, je me suis fait plus d'amant à la chaîne dans mes fantasmes que toi dans ton lit petite fille du soleil. La vie ne m'apprend rien, j'apprend seul, je suis mon maître et mon élève. Mon pays c'est la vie, je l'invoque mille fois par jour et je meurs entre les bras des inconnus pour renaître le lendemain. Je suis au milieu d'un flot de gens sans visage (ou alors ils ont tous le tien) et ça devient une vague multiple qui bouge de partout. Et ça devient une armée de bras levés, de sexes dressés qui s'enfoncent dans des chairs, qui transperçent des chairs, qui se noient parfois. Je n'ai pas besoin d'un bateau ni d'un scaphandre pour me perdre tu vois, je suis heureux le corps recouvert des autres et j'ai chaud, si chaud que je pourrais en mourir encore ce soir. Je deviens la femme que vous aimerez, la salope désirable de vos fantasmes et je me noie et je me noie.

Alors la nuit je mens entre vos bras, je n'ai plus de pensées, je ne pense même pas à d'autres, je ne pense à personne en particulier. Je pense dessiner encore et encore quand vient la nuit, quand pars le jour entre des doigts suant la sincérité d'un ébat à moi qui ment, qui porte un masque. Je ne compte pas dévoiler mon visage devant quiconque, s'il vous faut une énigme à résoudre devinez qui je suis. Je n'ai qu'un seul indice c'est les châteaux de sable de ma jeunesse liés à Pierre Bachelet. Je ne vais pas m'enfuir, j'attends aussi qu'on me surprenne parfois, qu'on me dise quelque chose de positif, ça me changerait bien. Entre vos bras je serai insecte fuyant, cafard qui survit aux hivers nucléaires. Et vos bites peuvent bien me transpercer de plaisir je continuerai à prendre mon pied dans la crasse puante, dans ce qui me dégoûte le plus et dans tout ce qui vous fait vomir. Je suis la preuve incarnée que les loups aiment se reproduirent en mordant la nuque de leur partenaire jusqu'au sang. Humain après tout.

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